Battì Gentili, Acéiste de cœur

Battì Gentili

Dans la famille Gentili, nous vous présentons « Battì » ! Non pas l’entraineur et l’ami que nous connaissons mais son cousin germain, lui aussi Rouge et Blanc. Si le football était une religion chez les Gentili, l’ACA en serait l’édifice ! Le milieu de terrain de grande classe, plutôt du genre discret, a réalisé toute sa formation à l’ACA et a débuté dans le football professionnel très jeune avant de réussir sa carrière dans l’autre club ajaccien des années 70 et 80. Retour sur l’itinéraire d’un enfant d’Ajaccio de talent.

ENFANT D'AJACCIO

Bonjour Battì, l’événement du 21 avril 2017 a été l’occasion pour nous de vous rencontrer et de redécouvrir votre parcours. Qu’avez-vous pensé de cette fête?
Cela fait très plaisir de penser aux anciens ! Savoir que nous ne sommes pas oubliés fait chaud au cœur. La fête était belle, tout s’est bien passé. Je félicite les organisateurs, le président Léon Luciani et tous les dirigeants. Pour en avoir discuté avec d’autres, c’est l’avis unanime. J’avoue que je n’ai pas reconnu certains joueurs mais j’espère qu’il y aura d’autres initiatives de la sorte.

Vous êtes issu d’une grande famille d’Acéistes, l’ACA c’était le choix du cœur dès le début?
J’ai débuté comme bon nombre d’anciens dans la catégorie des minimes à l’ACA. Mon père était Rouge et Blanc, alors je me suis donc naturellement tourné vers mon club. J’y ai réalisé toute ma jeunesse avec les Ours jusqu’à mes premiers pas dans le football professionnel.

Cadet Corse, junior Corse, présélectionné en junior France… Vous étiez promis à un très bel avenir très tôt!
C’est Antoine Cuissard, l’entraîneur de l’ACA, qui m’a fait débuter dans le championnat professionnel de première division lors de la saison 1971-1972. J’ai d’abord eu la chance d’être sur le banc face à Monaco, puis il m’a donné un peu de temps de jeu contre l’OM à domicile. C’est l’un de mes plus beaux souvenirs.

Vous côtoyez le monde professionnel dès 1971, à 18 ans. Quel sentiment vous traversait à cette époque?
Nous étions trois jeunes à nous entraîner avec les professionnels à cette époque. On appréhendait un petit peu ces débuts, mais on attendait notre chance. D’abord on apparaissait sur la feuille de match, puis sur le terrain… nous avions la pression. D’autant plus que je suis arrivé très jeune.

Vous nous avez parlé d’Antoine Cuissard, quel genre d’entraîneur était-il ? Lui qui est peu connu de nos jeunes supporters mais qui avait réussi à maintenir le club en D1 en 1971-1972.
Je garde un bon souvenir d’Antoine Cuissard, c’était un entraîneur qui aimait beaucoup le football, pas tellement le genre à nous faire jouer physiquement mais à nous faire bien jouer au ballon. Il était sympathique, c’était un ancien attaquant, il avait une belle mentalité. Cela me convenait bien.

Vous étiez plutôt du genre offensif?
Antoine Cuissard m’a fait débuter ailier droit, je me souviens avoir remplacé Claude Leroy une fois. Mais mon vrai poste c’était milieu de terrain. J’ai eu la chance de côtoyer beaucoup de bons footballeurs à l’ACA à cette époque. Ils sont nombreux ! Je pense à Jean-Jean Marcialis, Etienne Sansonnetti, Marius Trésor, François M’Pelé, Jean-Paul Escale dans les buts… bref beaucoup que nous avons revu le 21 avril 2017 à Timizzolu. Jouer à côté d’eux, cela faisait rêver.

Vous avez connu deux autres saisons professionnelles à l’ACA de 1972 à 1974.
C’était malheureusement l’année de la descente. Il y avait beaucoup de bons joueurs sur le plan offensif, c’était difficile de trouver sa place surtout pour les jeunes. Nous étions d’ailleurs peu à avoir notre chance. Je suis resté au club la saison suivante en deuxième division où là j’ai un petit peu plus enchaîné les matchs. La saison 1974-1975 ne restera pas dans l’histoire puisque le club n’a disputé que trois rencontres avant d’être exclu du championnat.

Vous avez ensuite accompli une très belle carrière dans l’autre club d’Ajaccio, de nombreuses saisons en D3 et en D2 entre 1974 et 1986.
J’avais des contacts avec le Gazéléc, j’ai donc décidé de rester à Ajaccio en signant à Mezzavia. Barrientos a suivi la même trajectoire que moi la même année. Nous avons joué tous les deux devant et enchaîné une saison en D3 avant de réaliser sept saisons consécutives en D2 et de redescendre. Je suis resté au Gaz jusqu’en 1986. Enfin, j’ai donné un coup de main à l’ACA en PHB dans les années 90. Nous avons été Champions de Corse 1996 !

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