A l’aube de la nouvelle saison en Première Division, les dirigeants s’activent sur le marché des transferts. Parmi les nouvelles têtes au sein de l’effectif, nous retrouvons Géorgin (Nantes), Calmettes (Rennes), mais aussi Iché. Pour cette saison, Alberto Muro s’appuie donc sur les joueurs suivants : Iché, Baratelli, Sansonnetti, Marcialis, Vannucci, Lopez, Girod, Ruelle, Peretti, Calmettes, Sbaïz, Risso, Thétard, Brucato, Géorgin et Moïse.
Le stade de « Timizolu » ou François-Coty : un nouveau mythe
C’est contre Lyon, le 17 novembre 1968 que l’A.C.A. dispute son dernier match officiel au stade Jean-Lluis. Les acéistes tiennent à signer un succès net et sans bavure, 4 à 1. C’est une page de l’histoire de l’ACA qui se tourne. Dix jours plus tard, le 28 novembre, les joueurs de l’A.C.A. s’entraînent pour la première fois sur la verte pelouse du stade de Timizzolu. L’œuvre est grandiose: c’est le plus grand et plus beau stade de Corse ! Les journalistes locaux de l’époque, témoignent : «Les tribunes du stade de Timizzolu, si elles sont couvertes, se présentent sans panneaux protecteurs sur les cotés. Le stade est long de 108 mètre et large de 73 mètres avec un éclairage à giorno et son accès souterrain. Le stade peut aussi être utilisé sur le plan national et international. On annonce autour de la pelouse une piste de 400 mètres déroulée sur six couloirs. Les locaux situés sous les tribunes de 15.000 places forment un ensemble confortable et de bon goût comprenant quatre vestiaires avec douches et bains relaxes, les blocs sanitaires, l'infirmerie, les buvettes, bureaux, magasins à matériel, le tout, judicieusement éclairé, aéré et chauffé. De larges entrées harmonieusement façonnées, de nombreuses voies de dégagement apportent des solutions les plus satisfaisantes aux problèmes de l'accès au stade».
L'ACA remporte haut la main le premier derby (4-0)
Le stade de Timizolu porte dans un premier temps le nom de Jean-Lluis. Quelques jours plus tard, le 1er décembre, l’A.C.A. reçoit le SECB dans le cadre du premier derby corse de première division. Sans doute que ce match est l’un des plus mémorables de toute l’histoire du club. La rencontre est sur-médiatisée, et 16.000 spectateurs se rendent au match. Quelques incidents éclatent, entre supporters des deux équipes, au moment où les vingt-deux joueurs font leur entrée sur la pelouse. Ces derniers sont: Baratelli, Moïse, Brucato, Sbaïz, Calmettes, Risso, Ruelle, Sansonnetti, Peretti, Marcialis et Géorgin, pour l’A.C.A., et Orsatti, Franceschetti, Tosi, Vincenti, Farina, Zénier, Ferrier, Serra, Blanchard, Blanc, Mekloufi et Erhardt, pour le Sporting. Dans un match à sens unique, l’ACA s’impose sur le score de 4 à 0. Le Provençal titre le lendemain : « C’était Austerlitz ! ».
L’ACA. remporte haut la main le premier derby de première division, mais les résultats de ce début d’année 1969 sont très médiocres. Les présidents de l’ACA. (Biggi) et du S.E.C.B. (Lorenzi) se prononcent contre une réforme du championnat de D1 qui consiste à réduire le nombre d’équipes à seize. C’est le temps des vaches maigres. Les Acéistes s’inclinent devant Bordeaux (5-0), Sochaux (0-2), Sedan (4-0), Avignon (1-3), Saint-Etienne (0-2), et se font même sortir par le modeste Saint-Germain en Coupe de France, club de CFA (3-2).
Un triplé de Sansonnetti sauve l’Ours
Les résultats deviennent catastrophiques et l’équipe glisse lentement vers le bas de tableau. Vaincus à Bastia 1 à 0, les Acéistes jouent leur va-tout devant le Red Star à Timizzolu à la fin du mois de mai 1969. Un triplé de Sansonnetti sauve l’Ours (3-1). L’A.C.A. sauve in-extremis sa place en première division. L’essentiel est fait.