C’est avec la plus grande tristesse, que nous venons d’apprendre la disparition d’Etienne Sansonnetti. Ce monument du football corse porte en lui les pages les plus prestigieuses de notre histoire ! Le Roi Sanso a fait rêver les supporters de l’ACA à la fin des années 60 et au début des années 70. Il reste le meilleur buteur historique du club, lui qui a été sacré meilleur buteur de D1 en 1968 (26 réalisations), une performance jamais égalée jusqu’ici.
Né en décembre 1935 à Marseille. C’est à l’US Endoume, à l’âge de 12 ans, qu’il signe une première licence de football. Il rejoint ensuite, le club de l’USM. Saint-Loup (1954-1956) et porte les couleurs de l’Olympique de Marseille, pendant sept années (1956-1963). Le 26 septembre 1962, ce formidable attaquant inscrit le premier but de l’histoire de l’Olympique de Marseille en coupe d’Europe. Le buteur corse décide alors de voyager : US Valenciennes (1963-1964), SCO. Angers (1964-1965), puis le SEC Bastia (1965-1967). En 1966, il marque 23 buts avec le SECB en deuxième division, et est sacré meilleur buteur du championnat. Il renouvelle cette performance, en première division, la saison suivante, avec 26 buts, sous les couleurs acéistes. Déjà âgé de 32 ans, il signe sa première licence à l’A.C. Ajaccio en 1967. C’est la première fois qu’un buteur corse, évoluant dans un club corse, parvient à un tel résultat. Etienne Sansonnetti devance de trois buts l’attaquant stéphanois de l’équipe de France, Revelli, et le Marseillais Joseph. Malgré cette extraordinaire saison pour le canonnier acéiste, le sélectionneur de l’équipe de France ne fera jamais appel à lui ! Sans doute en raison de son âge. 
En revanche, il est capitaine et buteur avec la sélection corse, qui s’impose dans un match amical joué à Marseille, contre l’équipe de France, 2 à 0. Une fois la saison terminée, Bastia, nouveau champion de France de deuxième division et promu en D1, tente de récupérer son ancienne vedette. Mais Antoine Federicci, chargé du recrutement ajaccien, veille à ce que le joueur ne quitte pas Ajaccio. Après une seconde saison sous les couleurs rouges et blanches, Etienne Sansonetti rejoint les rangs de l’A.S. Monaco, le temps d’une saison (1969-1970), avant de revenir à Ajaccio (1970-1972). A l’âge de 37 ans, Etienne Sansonnetti évolue toujours en première division dans un club corse ! Il porte ensuite les couleurs du G.F.C.A. pendant quatre saisons (1972-1976), avant de réaliser une dernière année avec les Ours, alors en Division d’Honneur, lors de la saison 1976-1977. C’est dans le tout petit club de l’U.S. Hôpital d’Ajaccio (1977-1979) qu’il termine une carrière bien remplie. Son sens du but, son adresse et sa technique hors du commun était les premières qualités de ce joueur fabuleux. Il aura, en tout et pour tout, marqué la bagatelle de 58 buts avec l’ACA chez les professionnels.
Au départ, Etienne Sansonnetti jouait différents postes, jusqu'à ce qu'Otto Gloria, entraîneur brésilien à l'OM décide de le faire jouer avant-centre. C'est là qu'il a commencé à briller de mille feux. Alberto Muro, entraîneur à l'ACA, disait de lui: "Etienne Sansonnetti, même si vous lui attachez les deux jambes il réussira à marquer un but!". Etienne Sansonnetti formera le duo le plus légendaire du club avec Jean-Jean Marcialis.
En 2011, nous avions le plaisir de revoir Sanso à Timizzolu, il avait donné le coup d'envoi de la rencontre ACA-Bordeaux le 27 octobre 2011 (Ligue 1). Etienne Sansonnetti reste à jamais le symbole éternel du football corse et ajaccien. L’AC Ajaccio perd aujourd’hui l’un de ses joueurs historiques et emblématiques. Le président Léon Luciani adresse, au nom de l’AC Ajaccio, ses sincères condoléances à toute la famille Sansonnetti, à ses amis ainsi qu’à l’ensemble des personnes touchées par sa disparition. L'Amicale des Anciens de l'ACA s'associe à l'ACA pour présenter ses condoléances émues et s'associer à la douleur de la famille.
