En 1994, l’ACA retrouve les championnats nationaux, 20 ans après avoir quitté le professionnalisme. Les Ours s’apprêtent à disputer le championnat de National 3 Groupe H.
Olivier Pantaloni : « C’était difficile d’imaginer pareille aventure… »
livier Pantaloni, parlez-nous de votre arrivée à l’A.C.A. dans les années 90 ?
J’étais en fin de contrat à Saint-Etienne, et je suis revenu sur Ajaccio, tout d’abord pour porter les couleurs du G.F.C.A. J’avais très peu joué la dernière année à Saint-Etienne et mon passage par le G.F.C.A. ne s’était pas très bien passé. Je restais sur deux ou trois saisons difficiles, d’autant que j’ai également été blessé au genou. C’était donc très difficile pour moi de trouver un club. J’étais rentré sur Ajaccio pour préparer ma reconversion. Je m’apprêtais à passer des diplômes d’infirmier lorsque les dirigeants de l’A.C.A. - qui évoluait alors en Nationale 3 - m’ont contacté pour savoir si j’étais intéressé par l’aventure.
Au moment où vous prenez cette décision, vous considériez que vous tiriez une croix définitive sur votre carrière professionnelle ?
Oh oui, pour moi c’était vraiment fini. Déjà, dans les discours, Alain Orsoni et Michel Moretti, m’expliquaient leur désir de jouer très rapidement au plus haut niveau. Mais je dois reconnaître que c’était difficile d’imaginer pareille aventure. Le pari était osé quand même, presque fou. J’ai accepté la proposition de l’A.C.A., car jouer au football était une vraie passion, mais honnêtement, je n’aurai jamais imaginé jouer d’autres matchs professionnels, surtout avec l’A.C.A.
Vous avez ensuite connu trois accessions consécutives. Je suppose que ça compte dans une carrière, même si c’était chez les amateurs ?
Nous nous sommes maintenus la première année en Nationale 3 assez facilement, puis nous avons en effet connu ensuite trois accessions consécutives. La première année (1994-1995), les dirigeants avaient opté pour une équipe à grosse ossature insulaire, renforcée par deux joueurs Polonais de talent (Rzepka et Kaczmarek). Nous avons réalisé un championnat correct, mais sans plus. Puis la deuxième année (1995-1996), les dirigeants ont choisi de recruter plus large sur le continent. A partir de là, on a vu arriver des joueurs comme Faderne, Féron et bien d’autres, et les accessions se sont enchaînées. Trois années plus tard, on s’est retrouvé à évoluer dans le championnat National, dans un groupe très agréable. L’ACA, c’était comme une grande famille, et le club vivait ainsi. Il y avait une très bonne ambiance entre les joueurs et les dirigeants. Ca reste ainsi un très grand souvenir.