Le nouveau président ajaccien oeuvre dans l'ombre depuis sa nomination. Avec l'ensemble des nouveaux dirigents, il a pris le taureau par les cornes pour maintenir l'ACA en vie. Avant le premier match de championnat officiel, nous avons rencontré Michaël Torre.
L'interview du président
La notification de la FIFA suspendant sa sanction est enfin arrivée. C’est un soulagement pour vous ?
Oui, c’est effectivement un immense soulagement. Nous ressentons également un sentiment de fierté. Pour être honnête, ce problème nous a vraiment inquiétés. Mais nous avons décidé de ne rien lâcher et de tout donner jusqu’au bout afin que la justice triomphe dans cette affaire. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui tous heureux et fiers de la décision de la FIFA.
Sachant que cette décision de la FIFA est arrivée tardivement, peut-on dire aujourd’hui que l’ACA a frôlé la disparition ?
Oui, je pense même que l’ACA a frôlé la disparition à deux reprises. La première fois, c’était au mois d’août, juste avant que nous ne prenions la décision de nous engager dans le club. Puis, avec l’interdiction d’enregistrer de nouvelles licences, le club a une nouvelle fois frôlé la catastrophe. Certes, retrouver nos jeunes sur le terrain était déjà une première victoire, mais il était difficile pour nous d’envisager un projet sans une équipe première qui tire tout le monde vers le haut. Sans une équipe Une il est quasiment impossible d’attirer des sponsors. Le redressement du club aurait été pour nous très compliqué dans ces conditions. Effectivement, nous pouvons dire aujourd’hui que l’ACA a failli disparaître deux fois ces dernières semaines.
Peut-on parler de tour de force dans cette affaire ? Que la FIFA, rappelons-le patron du football mondial, revienne sur une décision, ça ne doit pas arriver tous les jours…
Je n’ai pas le recul nécessaire ni l’expérience pour me prononcer sur ce point. Ce que je sais en revanche c’est que nous avons parlé avec le cœur. C’est d’ailleurs tout le sens de notre engagement, au quotidien. Nous le disons depuis le début, nous mettons l’humain au cœur du projet. Il faut croire que parler avec le cœur, dans ce monde du football qui est pourtant compliqué, ça peut fonctionner. Je tiens à remercier toute l’équipe dirigeante et en particulier Pascal Zagnoli qui a beaucoup travaillé avec notre avocat sur le sujet. Nous nous sommes tous attelés à la tâche avec beaucoup de cœur et d’abnégation. C’est ce qui a fait la différence. Je tiens également à remercier Stéphane Vannucci, le président de la Ligue Corse de football qui a joué un rôle majeur, ainsi que Philippe Diallo, le président de la Fédération Française de football. Je l’ai eu plusieurs fois au téléphone ces dernières semaines. Il a su entendre le cri du cœur que nous lui avons délivré. Désormais, place au terrain !
Le projet est bien entendu de faire remonter le club. L’objectif sportif cette saison sera de monter en R1, ou bien le simple fait d’être toujours en vie et d’exister est déjà une victoire ?
Dans un premier temps, nous allons savourer cette victoire, car comme je l’ai dit nous ne sommes pas passés loin de disparaître. En effet, les défis vont être encore nombreux. Ce que je sais, c’est que nous allons devoir garder cet état d’esprit et cette unité qui nous anime. Nous devons aussi rester persévérants et passionnés. Avec tout le cœur que nous mettons au quotidien dans ce projet, je suis persuadé que nous allons relever tous les défis qui vont se présenter devant nous. Bien évidemment, ce serait bien de monter en R1 dès cette année, mais ce ne sera pas un drame non plus si nous n’y arrivons pas. Nous partons quand même de très loin. Toutefois, nous ne devons pas oublier que nous sommes l’AC Ajaccio. Nous sommes ambitieux et nous nous devons d’aller au bout de nos objectifs.
Concernant le stade, comment comptez-vous vous y prendre pour que l’ACA retrouve sa tanière ?
C’est un sujet important et même vital. Il n’est pas concevable que l’AC Ajaccio ne joue pas au stade Michel-Moretti. Ne me demandez pas comment nous allons nous y prendre à l’heure actuelle mais je peux vous dire que nous continuons les discussions avec les propriétaires du stade. Nous espérons de tout cœur qu’ils vont nous entendre et qu’ils vont nous aider. Je sais que Jean-Noël Fattaccioli est un grand amoureux de l’ACA. Je ne doute pas un seul instant qu’il ne fasse pas tout son possible pour nous permettre de jouer à Michel-Moretti.