Notre défenseur central a atteint le cap symbolique des 200 matchs de championnat sous les couleurs blanche et rouge ! Cédric Avinel devient le sixième joueur le plus capé de notre histoire derrière des figures légendaires. À 37 ans, le roc a connu des années riches en émotions et a entamé sa septième saison consécutive avec le maillot ajaccien. Nous avons interrogé notre joueur qui demeure toujours aussi humble et discret.
2017-2018 : l'année qui m'a le plus marqué
Cédric, ta première saison au club en 2017-2018 fût riche en émotions. Tu as joué 40 matchs et nous avons frôlé l'accession. Que peux-tu nous en dire?
Je me souviens de cette première saison au club comme si c’était hier. Nous avions un super groupe cette saison-là. On avait débuté le championnat dans le doute puisque le club connaissait des incertitudes. Ce doute nous a donné de la force pour débuter le championnat et finalement cela nous a mis dans les meilleures conditions pour la suite de la saison. C’est la saison qui m’a le plus marqué mais qui ne s’était pas terminée comme on l’aurait souhaité.
Le match de barrage contre le HAC a dû être un moment fort dans ton parcours commun avec l’ACA?
Nous avions bien préparé ce match de manière très sérieuse, on avait hâte de jouer la rencontre mais malheureusement le match a été remis au dimanche. L’attente était interminable. Puis le match s’est joué, il a été disputé jusqu’à la dernière seconde avec l’égalisation puis la séance des tirs au but. Il y avait beaucoup d’émotions, je me souviendrai toute ma vie de ce match-là. Le regret ensuite a été de ne pas disposer de toutes nos forces vives sur le match aller-retour contre Toulouse avec les blessures notamment.
2019-2020 : un goût d'inachevé
Puis tu enchaînes avec la saison 2018-2019, une année plus dure pour l’équipe?
La saison précédente et les barrages ont laissé des traces mentalement et physiquement. Nous avons pris du retard dès le départ et nous avons couru après le maintien toute la saison. Nous n’étions pas dans une position confortable, on a dû se battre jusqu’au bout. À la fin, nous avons obtenu un maintien salvateur qui était émotionnellement très fort aussi car vécu comme un soulagement de sauver le club.
La saison 2019-2020 vous avez joué à nouveau les premiers rôles avec le club dans le championnat puis la crise sanitaire a brisé vos espoirs?
Oui, on réalisait des matchs sans être mis en danger, ou rarement. Je pense qu’on avait beaucoup de confiance et de certitudes sur ce qu’on avait à faire. Je sentais que les autres équipes nous craignaient cette saison-là. Mais le championnat s’est arrêté alors qu’on pratiquait un très beau football.
Je suis quelqu'un de fidèle
La troisième fois est la bonne puisqu’en 2021-2022 vous arrivez à accéder à la première division, comment as-tu vécu cette saison?
Au départ, l’accession n’était pas quelque chose de réalisable dans ma tête avec un début de saison un petit peu compliqué. Mais au fil des semaines, on a réussi à faire des résultats, à enchainer, cela nous a permis de nous mettre sur une voie royale avec la montée en Ligue 1au bout. Je n’avais jamais connu d’accession. Ce soir-là est gravé dans ma mémoire, c’était magnifique.
Comment as-tu vécu le match contre Toulouse à Timizzolu?
La préparation était longue pour ce dernier match car on savait qu’on était à 90 minutes de réaliser l’exploit, on égrenait les scenarii et on avait notre « destin entre nos pieds ». On a répondu présent pour offrir à la Corse cette montée. C’était l’occasion d’accéder pour moi car c’est un objectif dans la carrière d’un footballeur, et c’est une preuve qu’il n’est jamais trop tard. Je voyais cela aussi comme une récompense pour les saisons où nous avons joué le haut de tableau et où nous étions proches d’accéder à la Ligue 1. C’est le cas des équipes qui montent, il faut être régulier dans le haut du tableau.
Les valeurs du club me correspondent
Tu as connu beaucoup de partenaires en défense et au but, comment tu as réussi à t’adapter à chaque fois en devenant aujourd’hui un joueur historique du club?
En Ligue 2 on sait que les effectifs évoluent régulièrement au cours des intersaisons. Je me sens parfaitement bien au club, je me suis inscrit sur la durée avec l’ACA et cela s’est toujours bien passé avec les coéquipiers. Je suis fidèle, c’est ma façon d’être et de voir les choses. J’ai besoin de stabilité, je me suis toujours bien senti à Ajaccio, c’est ce qui m’a permis d’arriver ici aujourd’hui et de faire de mon mieux pour aider le club à atteindre ses objectifs.
Ton histoire est désormais liée fortement avec celle de l’ACA. Comment l’histoire d’amour a débuté?
Je jouais à Clermont avec Anthony Lippini, il me parlait beaucoup d’Ajaccio, de la ville, du club. Je me souviens que sa ville lui manquait. Je sentais son attachement à Ajaccio. Quand j’ai eu des contacts avec l’ACA, très tôt, par rapport à ça et à l’idée que m’en avait donné Anthony, j’ai choisi l’ACA. Quand on reste dans un club aussi longtemps, c’est que nous y sommes attachés. Les choses se passent bien depuis 2017. On a vécu beaucoup d’émotions, trois très belles saisons, un maintien arraché de haute lutte, une accession en Ligue 1 et une année parmi l’élite.
Le club a beaucoup évolué depuis 2017
En sept ans, tu as parcouru beaucoup de chemin avec le club, quel regard tu poses sur lui aujourd’hui?
J’ai vu le club beaucoup évolué depuis mon arrivée en 2017. Le chemin parcouru tant au niveau sportif que sur les infrastructures. Je vois les efforts qui ont été réalisés pour améliorer les conditions de travail et mettre le club au niveau de ce qui se fait de mieux. Les valeurs et les hommes qui sont passés au club me correspondent, sinon je ne serai pas resté autant de temps au sein du club. Tout comme avec les personnes de la ville, je suis un îlien aussi, je pense qu’il y a beaucoup de similitude grâce à l’insularité. Je comprends les aspirations des insulaires.
Les joueurs les plus capés de l'ACA
Classement Championnat / (Toutes compétitions confondues)
• Johan Cavalli : 266 (283)
• Riad Nouri : 241 (268)
• Cyril Granon : 209 (220)
• Martial Robin : 204 (220)
• Xavier Collin : 203 (218)
• Cédric Avinel : 200 (208)
• Benjamin André : 187 (206)
• Carl Medjani : 184 (206)
• Jean-Baptiste Pierazzi : 179 (196)