L'ACA gravé dans le marbre

Les larmes montent vite aux yeux de Daniel Di Grazia à l’idée de voir les Ours jouer avec le maillot floqué Di Grazia Marbrerie : « Je pense à mon père » nous dit-il la gorge serrée. « C’est lui qui m’a transmis l’amour pour l’ACA que je veux transmettre à mon tour à mes enfants ». Depuis plus d’un demi-siècle, la famille soutient activement le club : « Chaque fois que nous pouvons, nous soutenons le club. Nous sommes abonnés, nous avons parrainé les équipes de jeunes, nous prenions des encarts publicitaires sur le magazine de match… ». De tout temps et sous toutes les formes, la famille Di Grazia a laissé son empreinte dans l’histoire du club. En 1968, lors de l’ouverture du stade François-Coty, Sylvain Di Grazia a apposé la plaque de marbre sur la rotonde. Depuis, Daniel a réalisé d’autres œuvres pour le club : les trophées du tournoi international organisé à Timizzolu en 1994, la Corse en marbre à la sortie des vestiaires, la plaque avec le palmarès du club près des vestiaires, une table en quartz dans le bureau du président… Bref, de très nombreuses réalisations qui lient l’ACA et la famille Di Grazia.

Cette passion remonte à 1965 et à la première épopée professionnelle du club : « Mon père m’amenait au stade Jean Lluis quand j’étais petit, j’ai connu avec lui la Deuxième Division, le titre de champion de France 1967, l’accession en Première Division et les belles années 70 ». Sa fidélité n’a jamais cessé. Tout comme l’activité familiale au sein de la Marbrerie Di Grazia. Créée dans les années 30 par son grand-père, Aurélio, l’entreprise est devenue une véritable institution à Ajaccio : « Mon grand-père a bâti les bancs en ciment qui trônent toujours à la Grotte. Nous avons perpétué notre savoir-faire de marbrier et nous avons diversifié notre activité. Nous faisons des plaques mortuaires mais pas seulement. Nous réalisons beaucoup de plans de travail en marbre pour des cuisines, pour des salles de bain, des escaliers... Le marbre est un matériau noble qui est désormais très utilisé pour la décoration depuis plus de 15 ans maintenant. Nous travaillons aussi le quartz ».

Nous rencontrons un véritable passionné de son art qui compte deux salariés malgré les temps difficiles : « Comme beaucoup, nous avons été impactés par le premier confinement durant lequel l’activité a cessé. Puis nous avons été touchés par les inondations. Cela a été une année très difficile. Nous tenons grâce à l’amour de notre métier ». Un métier difficile qui se travaille dans l’eau et la poussière « heureusement, les conditions de travail et les machines ont évolué » conclut Daniel Di Grazia.