Le prodige Jean-Jean Marcialis

LE PRODIGE

Il fait partie des légendes de l’ACA ! Non pas parce qu’il a connu les ballons en cuir véritable ou encore les tenues de tissu épais mais tout simplement parce que ses qualités footballistiques étaient hors du commun. Jean-Baptiste Marcialis, dit Jean-Jean, est l’un des plus grand joueur corse de tous les temps. Il est arrivé à l’ACA à l’âge de 14 ans et a passé l’essentiel de sa carrière à Ajaccio dans son club de cœur. Retour sur le fabuleux destin de ce joueur. 

Meilleur joueur Corse

C’est en le qualifiant de virtuose que Philippe Peraut, journaliste pour le Journal de la Corse, avait résumé Jean-Jean Marcialis dans un article.  « Jean-Jean est considéré comme le plus grand joueur Corse de l’histoire avec Claude Papi ! » s’exclame celui qui est aussi un spécialiste et un passionné du football Corse. « C’était un technicien hors pair. J’ai eu la chance de l’interviewer il y a quelques années de cela, mais ce n’était pas un grand bavard, ùn vogliu micca parlà, me disait-il. C’est là que j’ai compris qu’il s’agissait d’un grand monsieur. Je me souviens aussi de son entente extraordinaire avec Etienne Sansonnetti. Jean-Jean avait la capacité d’être buteur et passeur à l’ACA. Même Claude Leroy disait de lui que c’était un grand technicien ».      


Jean Marcialis se remémore l’ascension de son cousin. De son enfance dans le quartier di u Seminariu dans les années 40 et 50 jusqu’au professionnalisme, sa réussite était écrite : « Jean-Jean avait un talent inné ! Je me souviens qu’à l’époque il partait de la place du Diamant jusqu’à la maison en jonglant. Je n’ai pas été surpris de le voir réussir. Après ses trois premières années à l’ACA, il était demandé par tous les meilleurs clubs français dont Reims, une très grande équipe. Mais il a fait le choix de rejoindre Sochaux qui lui proposait un contrat stagiaire d’emblée. Il est alors parti très jeune, à l’âge de 17 ans seulement. 

Cette réussite dans le football était un grand événement pour l’époque ». Mais Jean-Jean rentre un an et demi plus tard pour signer à nouveau avec l’ACA puis pour effectuer son service militaire. C’est à l’âge de 22 ans que le joueur va se révéler concrètement en étant repéré par Montpellier, un club professionnel qui évolue alors en deuxième division. « Il a rejoint l’Hérault pendant cinq années et a été un des grands artisans de l’accession en première division en 1961 avec un titre de champion de France ». C’est toujours avec une grande émotion et une grande admiration que Jean Marcialis nous fait revivre le parcours de son cousin. « Il était dans la lignée des plus grands attaquants de France, le plus exceptionnel que notre terre ait connu. En tout cas car il avait la taille, la rapidité, la puissance, l’élégance et surtout l’instinct devant le but ».

A battu l'équipe de France avec la Corse

Puis l’AC Ajaccio accède au professionnalisme en 1965. Pour Jean-Jean Marcialis, c’est l’opportunité de retrouver sa ville natale : « Il parlait tout le temps en langue corse. Il était le témoin d’une génération entière du football insulaire de l’époque, un vrai grand personnage qui a eu envie de rentrer jouer chez lui » nous révèle Philippe Peraut. Jean-Jean porte donc de nouveau la tunique rouge et blanche de 1965 à 1969. Là, il est de nouveau sacré champion de France de D2, en 1967 avec l’ACA. L’année suivante, son entente avec Etienne Sansonnetti fait des ravages dans les défenses de première division. Ce duo reste aujourd’hui encore légendaire. Après un passage par le GFCA en deuxième division (1969-1971), Jean-Jean Marcialis termine sa carrière dans son club de toujours, l’ACA, en première division, à l’âge de 35 ans. Il a inscrit la bagatelle de 31 buts en 120 rencontres.


Jean-Jean fût également l’un des héros de la Squadra Corsa qui avait battu l’équipe de France de Just Fontaine en match amical en 1967 (0-2). Le football étant aussi une affaire de famille chez les Marcialis, Jean-Jean a donné naissance à Louis le 23 juin 1961. Un enfant qui fera lui aussi carrière dans le football, notamment du côté du GFCA et du SEC Bastia avec lequel il remporta la Coupe de France en 1981. 


Ajaccio a fourni beaucoup de grands joueurs de football à la Corse. La famille Marcialis est dans la lignée des Sansonnetti, Gentili, Nativi, Vannucci et tant d’autres qui ont porté haut les couleurs de l’ACA et des différentes équipes corses au plus haut niveau.

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